La marque Yamaha avait surpris plus d’un en lançant la série des MT. Le choix de sortir une MT-09 laissait donc présager une machine à part sur le marché, loin d’une éventuelle et énième déclinaison de Faser. Voici ici présenté la MT-09 de la marque Yamaha avec ses caractéristiques les plus distinguées.
En selle
La Yamaha MT-09 900 n’a pas pour habitude de s’encombrer de compromis. Son châssis ramassé, son moteur court sur pattes, tout respire l’agilité pure. La selle, fine et ramassée, confirme la première impression. Malgré ses 815 mm de hauteur, il suffit de s’installer pour sentir que l’on a les deux pieds bien posés au sol. L’assise procure la sensation d’enfourcher une 600 plutôt qu’une 900, tant la compacité étonne. Le vrai tour de force, c’est ce poids plume ressenti, bien plus léger que les 171 kilos annoncés sur la fiche technique. Pourtant, à la pesée, tout plein fait, la MT-09 affiche en réalité 188 kilos, 191 avec l’ABS. Résultat : elle s’affirme comme la plus légère des 600 du marché, une prouesse qui se ressent à la moindre manœuvre.
Contact
Pour mettre le contact, il faut allonger le bras, la clé vient se loger devant le phare, presque à l’ancienne. Le regard tombe alors sur le tableau de bord tout digital, déporté à droite, qui s’allume et se réinitialise. Toutes les infos utiles sautent aux yeux : compte-tours à barres, jauge à essence, horloge, indication du rapport engagé, totalisateur, double trip, choix du mode de conduite. Rien ne manque et même en plein soleil, la lecture reste limpide.
Dès la mise en route, le moteur s’ébroue dans une sonorité de turbine, sans jamais singer les timbres british ou italiens. Par défaut, le mode standard s’active, mais du pouce droit, il suffit d’appuyer sur le commodo pour basculer vers une cartographie plus sportive ou, à l’inverse, tempérer les ardeurs de la mécanique. Trois modes, trois visages, à choisir selon l’humeur du moment.
Freinage
Question freinage, la MT-09 ne fait pas semblant. Les deux disques flottants de 298 mm, associés à des étriers radiaux quatre pistons à l’avant, et un disque arrière de 245 mm, offrent une réponse immédiate et puissante. La progressivité est là, mais la puissance aussi, et le ressenti au levier séduit dès les premiers tours de roue. Au quotidien, un seul doigt suffit à maîtriser le train avant. L’arrière vient stabiliser la machine, à condition de ne pas trop appuyer, au risque de voir l’avant se délester, la fourche avant manquant parfois de fermeté. Mieux vaut y aller avec doigté : sur un freinage d’urgence, gare au passage par-dessus le guidon, tant la décélération est brutale. La MT-09 s’arrête net, parfois avant même que le pilote ait compris ce qui se passe.
Confort
La MT-09 avale les irrégularités de la route grâce à des suspensions d’origine réglées souples et à un débattement généreux. Résultat : les bosses et défauts de l’asphalte s’effacent sans jamais perturber la conduite. On se surprend à ne plus y penser, tout absorbé par la poignée d’accélérateur et le tempérament du trois-cylindres.
Autre atout, la position de conduite. Plus proche d’un supermotard que d’un trail ou d’un roadster classique, elle ménage les poignets et permet d’enchaîner les kilomètres sans fatigue excessive. Un équilibre rare pour une moto de ce caractère.
Consommation
Sur la route, il faut compter environ 200 à 210 kilomètres avant que la réserve ne s’allume, même en usage urbain. L’ordinateur de bord affiche une moyenne de 5,7 L/100 km. Impossible de descendre sous les 5,5 L/100 km, même en roulant sans forcer. En conduite plus vive, la barre des 6 litres n’est jamais loin.
Avec un réservoir de 14 litres, l’autonomie maximale pointe à 240 kilomètres. Un rayon d’action cohérent avec le tempérament fougueux de cette machine qui ne demande qu’à être menée sans retenue.
La Yamaha MT-09 900 ne s’encombre pas de faux-semblants : elle prend la route, bouscule les habitudes, et laisse derrière elle une trace indélébile. Voilà une bête qui ne fait pas semblant et qui, une fois apprivoisée, ne s’oublie pas de sitôt.


